Caen est au centre de la Région Normandie, accessible et bien desserviee

Le Conseil régional est l’institution démocratique dans une région ; à ce titre, son siège doit être situé le plus possible à équidistance de tous les Normands : c’est une question d’équité entre eux car sinon, les conseillers régionaux issus des territoires à plus de deux heures de route ne pourront pas prendre de responsabilités dans les instances régionales. Par ailleurs, si la collectivité qui décide des infrastructures de transport est située aux marges de la Région, elle aura moins nettement une bonne appréciation des besoins de désenclavement des territoires. De plus, la centralité de Caen est synonyme d’une desserte en infrastructures de transport économe en gaz à effet de serre. Enfin, l’administration régionale sera plus harmonieusement répartie autour de ce siège.

La centralité de Caen est gage de la représentation démocratique de tous les Normands au sein du Conseil régional

Située à égale distance des extrémités cotentines ou cauchoises, de l’Avranchin, du pays de Bray, du Perche et du Vexin, l’agglomération caennaise répond à l’enjeu de cohésion du grand territoire normand. Les deux photos en bas de page, parues récemment dans la presse locale (Ouest-France), montrent bien les obstacles, en termes de temps de déplacement, qu’amènerait un autre choix que Caen : la totalité de la Manche et le sud de l’Orne sont à plus de deux heures de route de Rouen, et à beaucoup plus pour beaucoup de leurs habitants ; les Vice-Présidents de la Région, du fait d’une délégation de pouvoir prenante, passent régulièrement la moitié de la semaine au sein des services régionaux : comment espérer qu’un vice-président de la nouvelle région accepte cinq à six heures de route pour rejoindre le siège, ou passe chaque semaine deux ou trois nuits à Rouen ? En conséquence, les conseillers régionaux de la Manche n’accepteront pas ou renonceront plus ou moins vite à une telle charge, excluant ainsi la Manche des circuits de décision de la Région Normandie.

Caen doit être le siège de l’assemblée régionale qui a entre ses mains le devenir de la ligne SNCF Paris-Normandie

Le coût de réalisation de la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) est proche de 11 milliards d’euros (11 Mds), dont 4,5 Mds pour l’amélioration de la section Mantes – Paris, 1 Md pour la construction de la gare nouvelle de Rouen et 2,2 Mds pour l’amélioration des relations fret entre Le Havre et le Bassin Parisien : le total de ces trois montants (7,7 Mds d’€) est la dépense nécessaire pour redonner une place maritime à la France dans le monde en désenclavant Le Havre, objectif tout-à-fait majeur pour la Normandie. Mais cette solution, nécessaire mais minimaliste, aurait peu d’impact sur l’attractivité et le rayonnement de la région Normandie, sur la qualité des relations entre Paris et les villes normandes et surtout entre les deux capitales normandes.C’est donc bien une dépense de 11 Mds qu’il faut consacrer à la totalité de cette LNPN pour mettre fin à la situation inacceptable des liaisons ferroviaires en Normandie ; or, si les 4,5 Mds de la partie Paris-Mantes seront largement pris en charge par la Région Ile de France et l’Etat, le solde de 6,5 Mds sera à la charge de la région Normandie, de l’Etat et de la SNCF : en supposant avec optimisme que l’Etat et la SNCF en prendront un tiers à leur charge et en rappelant que le total des budgets d’investissement 2015 des deux régions normandes est de 530 millions d’€, c’est 8 années d’investissement que la région Normandie devra consacrer à la LNPN, alors qu’il y a beaucoup d’autres projets d’investissement à financer : sans le siège du Conseil régional à Caen, la ligne nouvelle SNCF risque de s’arrêter à Rouen pendant longtemps…

La centralité de Caen est en cohérence avec les objectifs en matière de transition énergétique

Les infrastructures de transport sont naturellement organisées en étoile à partir de Caen, gage de rapidité et d’économies entre les quatre points cardinaux de la Région, et d’irrigation des territoires normands :

La desserte autoroutière de toute la Normandie à partir de Caen est remarquable, conjuguée à la centralité de l’agglomération caennaise, ce qui justifie de localiser sur cette dernière le siège de l’assemblée à laquelle la récente Loi « Notre » a confié l’essentiel des décisions en matière de développement économique.

La carte des liaisons ferroviaires montre la même organisation en étoile autour de Caen : la durée du trajet SNCF entre Evreux et Rouen est de 1h30, entre Evreux et Caen de 1h10.

Toute localité dans la Manche exigera plus de deux heures de route pour rejoindre Rouen

Pratiquement tout point de la Normandie est à moins de deux heures de route de Caen